Impression
Les siècles fiers comme une empreinte
des arbres et des gants
Le réveil du géant du côté des ennuis
les prétendus apaches
ont soulevé des terres
impressionné de blancs tous les lieux à connaître
les ripostes s’érodent prêtes à sourdre nos plaines
sous les mots au présent
Le chant des arbres morts allongé tout autour comme une simple attente
Indiens du souvenir
à l’enfance impressive
Le courant des années dénude nos mémoires
quand vient le temps des arbres
au-delà des farandoles ouvertes à nos pieds
Des milliers de silences
comme un hiver qui brûle en flammes nues
Le plus petit des corps épuisé par le froid, au fur et à mesure des voix
murmure un chant de l’Ouest
quand la pluie a trop de fois péri aux frontières
Il murmure contre un arbre cassé
à l’envers de nos faces
se rendort imprévu
Puisqu’il n’y a qu’un sol, étendu et rouge
Jusque sous nos attentes
Des routes et des lacs
Sous les rameaux du peintre dénués de soleils
étoilés de cannelle délivrés en silence
Des contours cachés
à l’homme qui regarde
un autel pour passé contre un ciel gris d’Afrique
je n’ai pas su connaître l’identité du calme