En surimpression sur leurs rétines
Fatiguées
La course de l'aube
Se morcelle
En lambeaux de chair
Et de lune
Comme la mer
L'Amour se laisse mourir avec l’aube
Pour resurgir sous l’étreinte
Du soleil
Et alors que les ombres s'allongent à leurs pieds
L'été se glisse sous leurs peaux encrées
Par des échos d’ailleurs
(ils savent)
Par les livres de contes
Renaissants
Le souffle coupé et les yeux parés au vertige
Devant l’horizon embrasé
Éphémères poisons dans le ventre du Monde
Leurs doigts s’abreuvent à même la terre
Ils crient
D'exister plus fort
La route est leur
Enfin.
(sans se soucier de qui les écoutera)