Une marche

Une marche

Mes pas sonnent
Au contact des lumières,
Le givre perce mon albumen,
Et j’expire des cendres.

J’ai froid.

Cette nuit m’agace,
Avec ses promesses puériles,
Elle rit dans ma face,
Me rase le sommeil.

Je m’endors.

Pourtant je marche,
Et mes souliers de glace
Réchauffent mes mains
Mieux que mes gants.

Honte à tous ceux qui disent
Avoir vu la mort.
On ne peut pas la voir,
Puisqu’elle est dehors,
Dans la neige,
Dans le solfège,
Elle rôde quelque part,
Entre deux collines de
Marbre blanc.

Et l’autre cette garce,
La glace,
La noire,
La plus dangereuse,
Celle qui se cache,
Parmi les trous de notre conscience.
C’est elle qui essaye
De nous faire oublier
Qu’on roule sur une autoroute
Plus fragile de l’intérieur.

Je glisse.

J'aime bien la première partie, moins la deuxième.