Conséquences

Conséquences

- Dîtes-moi.

- Oui?

- Qu’avez-vous à dire pour votre défense?

- J’avais de l’ivoire sur le cœur.

- Je vois!

- Certainement.

- Et qui payera pour les dégâts?

- Les peintures?

- Non, les dégâts.

- Ah! Ça dépend.

- De?

- Du coût.

- De?

- La girafe.

- Vous n’êtes pas sérieux?

- Non.

- Ah! J’ai eu peur!

- Certainement.

- Et pour le problème, dehors?

- Le problème dehors?

- Le problème dehors.

- Oh! Ce n’était pas moi.

- Alors c’était qui?

- L’homme au canif.

- Ah bon?

- Vous n’étiez pas au courant?

- Non, du tout.

- Pourtant, il l’a coupé, le courant.

- Ah bon?

- Certainement, d’un mouvement sec comme ça, tchac!

- Oh! (Contemplatif)

- Ouf! (Approbateur)

- Il est doué!

- Certainement.

- Sans que je m’en rende compte, en plus.

- Et oui.

- Bon. Mais vous devrez tout de même nettoyer ma toilette.

- Cela va de soi.

- Avec une brosse.

- Aucun problème.

- Tout va bien alors?

- Oui! Et le bain? Je le nettoie aussi?

- Aurez-vous le temps?

- Ça dépend.

- De?

- De l’argent.

- De?

- Du temps.

- Vous n’êtes pas sérieux?

- Si, si.

- Ah bon!

- Certainement.

- Ah! Vous m’en voyez surpris!

- Et comment!

- Mais, vous rappelez-vous où se situent mes toilettes?

- Quelque part chez vous.

- Mais plus précisément?

- Non, non. Il faisait noir. Vraiment noir. Pas de courant, vous voyez?

- Je ne vois pas, non.

- C’est normal!

- Ah oui? Pourquoi?

- Il fait noir, justement.

- Oh! (Surpris)

- Ouf! (Approbateur)

- Bon.

- Oui?

- Suivez-moi alors.

- Certainement.

L’un montre le chemin à l’autre.
L’autre lui emboîte le pas. Le canif dans sa poche droite soudainement s’excite.